Si il y a une chose que je ne fais presque jamais, c’est prendre le temps. Juste prendre le temps de faire une pause. Arrêter de courir, regarder autour de soi, profiter, souffler. Le pire, c’est que je vis entre 2 parcs et depuis l’arrivée du beau temps, je n’en ai pas profité. Et maintenant que j’y pense, je ne pense pas l’avoir fait l’été dernier non plus. Cela va paraître bizarre mais je crois que « savoir prendre le temps de ne rien faire » s’apprend. Si vous connaissez un endroit où on donne des cours, faites-moi signe.
Samedi dernier donc, au milieu de mes innombrables choses à faire (même quand je n’ai pas besoin de les faire), je me suis dit que c’est quand même un peu bête de rester enfermée alors qu’il fait si beau quand je peux profiter de 2 parcs. Alors je me suis armée de mon petit panier à pique-nique, ai bricolé un petit sandwich, embarqué mon Mason Jar plein d’eau aromatisée au citron bien fraîche et d’autres petites choses et je suis allée m’allonger sur l’herbe, la tête dans les nuages.
Et que ça fait du bien ! Ce n’est qu’au moment de rentrer que je me suis aperçue que j’étais restée allongée là pendant 3 bonnes heures à regarder les enfants courir, les nuages se poursuivre, feuilleter les pages de ce livre récemment acquis et plein de promesses. 3 heures loin d’ordinateur, de devis de prestataires, de mails de prestataires, de planches d’inspiration, de fichiers Excel, de blogs ou de site à gérer, de présentations Powerpoint, 3 heures dans une petite bulle à siroter du jus de grenade en écoutant Keaton Henson.
J’ai aussi pris le temps de réaliser. Réaliser que j’ai tellement couru ces derniers mois que je n’ai jamais vraiment pris le temps de profiter. Profiter de mon statut de « fiancée ». Profiter de l’euphorie et de la joie. Réaliser que pour lui, je suis « l’Élue ». Je n’ai aussi jamais vraiment pris le temps de me rendre compte de tout ce que cela impliquait comme changements, même si je demeure persuadée que dans les faits, ça ne changera pas grand chose. Je n’ai même pas réalisé certains automatismes que j’avais depuis comme systématiquement répondre « non, c’est mademoiselle » à toute personne m’appelant « madame ». Comme pour profiter encore de ces derniers mois où je serais « mademoiselle, la fille de mon père et de ma mère » avant d’être « madame, l’épouse de »…
Alors, entre 2 « tiens ce nuage a une forme marrante », je me suis allongée sur l’herbe et j’ai pris le temps de profiter du moment présent.
Sandwich à l'italienne : Pour 1 sandwich 1/3 de baguette Du chutney de figues 1 boule de mozzarella 1 tomate 3 tranches de jambon Serrano De la roquette De l'huile d'olive Coupez la baguette en 2 et tartinez l'intérieur de confit de figue. Découpez la tomate et la mozzarella en fines tranches. Disposez les feuilles de roquette sur chaque morceau de pain. Sur la partie inférieure, disposez en alternant tomate, mozzarella et jambon. Terminez par un filet d'huile d'olive. Refermez la baguette. A déguster sur place ou à emporter.
