J’ai découvert Joni Mitchell, un peu tard si on peut dire. Dans la mesure où son premier album est sorti quand ma mère avait 10 ans, il aurait été difficile pour moi de la suivre dès ces débuts. C’est âgée de 2 ans de plus (ou 3 je ne sais plus) que j’ai découvert Joni avec le sample de « Big Yellow Taxi » de Miss Janet et Q-Tip.

Dès lors, je me suis plongée  progressivement dans une « dégustation » de la discographie de Roberta Joan Anderson, de son vrai nom. Et je suis tombée profondément amoureuse.

Ladies of the Canyon, Clouds (et le merveilleux « Both Sides Now »), Blue (par où commencer ? peut être « A Case Of You »), Court & Sparks, Shadows and Light (et sa reprise live de « Why Do Fools Fall In Love  » de Frankie Lymon & The Teenagers ). Autant j’aime dire que peu de personnes savaient chanter la détresse comme Janis Joplin, la douleur comme Etta James autant j’affirme que peu de personnes savent écrivent l’amour/la vie comme Joni Mitchell !

Je peux littéralement retracer ma vie (amoureuse) à travers sa discographie. Essayer d’expliquer mon amour pour Joni Mitchell n’est pas facile. C’est un peu comme essayer de répondre à la question « pourquoi tu m’aimes ? ». Je crois que le plus simple serait de dire que Joni, c’est comme la vie : on pleure, on rit, on est touché, intrigué, on hésite, on souffre, on espère, on apprend, on aime et on recommence.

Mon amour pour Joni en quelques chansons (sans ordre de préférence ou chronologique) :

« Both Sides Now » j’ai une préférence pour la version rééditée,  plus jazz de 2000 sur l’album du même titre par rapport à la toute première parue en 1969 sur Clouds.

« I’ve looked at love from both sides now
From give and take, and still somehow
It’s love’s illusions I recall
I really don’t know love at all »

« Both Sides Now » ou ce moment où tu comprends que tu te perds dans une illusion. Peut-être ta première rupture, ta première désillusion, ton premier vrai chagrin. En bref, ce moment où tu ouvres les yeux et que tu te dis que tu n’y comprends rien à l’amour. Et qu’il n’y a sûrement rien à comprendre.

« I’ve looked at life from both sides now
From WIN and LOSE and still somehow
It’s life’s illusions I recall
I really don’t know life at all »

Mais aussi ce moment où tu te dis qu’en fait c’est pareil pour la vie.

« Amelia » extrait de l’album Hejira (1976)

« People will tell you where they’ve gone
They’ll tell you where to go
But till you get there yourself you never really know
Where some have found their paradise
Other’s just come to harm »

« A Case Of You » extrait de l’album/chef d’oeuvre Blue (1971)

«  »Go to him, stay with him if you can
But be prepared to bleed »
Oh, you’re in my blood like holy wine
You taste so bitter and so sweet
Oh I could drink a case of you darling
And I would still be on my feet
I would still be on my feet »

« A Case Of You » m’évoque l’amour passionnel. Et me rappelle qu’il n’y a rien de plus dangereux que la passion. L’amour passionnel n’est pas de l’amour. Une fois que l’on est prêt à se laisser « saigner » pour et par quelqu’un, ce n’est plus de l’amour.

Ps: J’ai aussi un amour immense pour la reprise de James Blake.

« Little Green » extrait de Blue (toujours)

« Just a little green
Like the nights when the Northern lights perform
There’ll be icicles and birthday clothes
And sometimes there’ll be sorrow »

J’aurais toujours un pincement au coeur en écoutant cette chanson. C’est tout ce qu’il y a à savoir.

« Help Me » extrait de Court and Spark (1974)

« Help me
I think I’m falling
In love again
When I get that crazy feeling, I know
I’m in trouble again
I’m in trouble »

Si tu es déjà tombé amoureux, alors tu connais ce sentiment ! Wyclef et Mary J l’ont aussi décrit dans « 911 ».

« Free Man In Paris » extrait de Court and Spark (1974)


« If l had my way
I’d just walk through those doors
And wander
Down the Champs Elysees
Going cafe to cabaret
Thinking how I’ll feel when I find
That very good friend of mine »

Je l’ai énormément écouté à mon arrivée à Paris. Entre moments de solitude et d’errance.

PS 2: j’ai aussi beaucoup d’amour pour la reprise de Sufjan Stevens !