Ce weekend, j’ai eu envie de me faire un marathon Marilyn. Samedi soir donc, j’ai décidé d’enchaîner presque tous mes films préférés de la star Hollywoodienne (j’ai mis de côté Ève que je me réserve pour une autre fois). Emmitouflée dans ma couette, j’ai donc passé la fin d’après-midi et la nuit de samedi à regarder Certains l’aiment chaud, Sept ans de réflexionComment épouser un millionnaire ?, Les hommes préfèrent les blondes et Les désaxés. Mes préférés (pas dans l’ordre) !

Autant je trouve Marilyn Monroe magnifique, autant je suis beaucoup plus fascinée par Norma Jean Baker. Comme il est dit dans L’homme qui tua ­Liberty Valance, « quand la ­légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende. » Personne n’évoque pour moi mieux cette phrase de Marilyn Monroe. Cachée sous des couches de superficialité, un corps de sex-symbol, le voile du showbiz, la recherche d’ « or »  se trouvait Norma Jean, névrosée, pas sure d’elle, comme une tortue blessée recroquevillée dans une carapace de glamour. J’ai la même empathie pour elle que pour Amy Winehouse ou Janis Joplin. Marilyn Monroe m’émerveille, Norma Jean me touche. La dualité du personnage me fait toujours réfléchir. J’y repense quand à chacun de ses films apparaît ci et là un pan de sa personnalité  dans ses rôles.

Certains l’aiment chaud – Some Like It Hot (1959)

Des 5, celui que je connais par coeur, c’est bien Certains l’aiment chaud. Je me souviens de la première que je l’ai vu.  Comme je la trouvais belle. Et j’avais trouvé et je trouve toujours le couple Marilyn Monroe / Tony Curtis attachant. Je me souviens aussi avoir beaucoup ri la première fois. Et au bout d’une bonne cinquantaine de visionnages, je passe toujours un aussi bon moment. On retient du film le tournage chaotique (entre caprices, retards et instabilité de Marilyn) et surtout la boutade de Tony Curtis qui a dit lors d’une interview qu’ « embrasser Marilyn, c’était comme embrasser Hitler ». Moi je préfère retenir leur histoire qui ne sera vraiment confirmée que peu avant la mort du père de Jamie Lee Curtis avec son autobigrahie. Une idylle courte, tendre et intense qui eut lieu 8 ans avant le tournage du film… et qui renaquit une dernière fois pour une seule nuit pendant le tournage. La fameuse nuit où aurait été conçu la seule grossesse (et fausse couche) de Marilyn (alors mariée à Arthur Miller) selon les dire de la blonde platine.

La réplique : « Personne n’est parfait ! »

Sept ans de réflexion – The Seven Year Itch (1955)

Des cinq, c’est sûrement celui que je préfère le moins mais hey il y a la scène culte et ça reste un classique. Et le fantasme parfois drôle de cet éditeur magnifiquement incarné par la voluptueuse Marilyn fait toujours (sou)rire.

La réplique :  » Qui est cette blonde dans la cuisine ? » « C’est peut-être Marilyn Monroe ».

Les hommes préfèrent les blondes – Gentlemen prefer blondes (1953)

J’aime plus Jane Russell (que je trouve magnifique, regardez Le banni voir) que Marilyn dans son énième rôle de blonde fatale croqueuse de diamants. Mais le duo fonctionne tellement bien que peu importe. La brune vive d’esprit et la blonde naïve et superficielle. J’aime le Paris que l’on voit dans le film (même si parfois cliché) et l’histoire entre Dorothy et Malone. En 1955, il y a eu Les hommes préfèrent les brunes avec Jane Russell. Je n’y ai jamais jeté un coup d’oeil. Je me le note pour plus tard.

La réplique : « Un homme riche c’est comme une fille jolie. On n’épouse pas une fille rien que pour sa beauté mais ça aide. »

Comment épouser un millionnaire  – How to Marry a Millionaire (1953)

Niveau casting féminin, on ne fait pas mieux que réunir Lauren Bacall (personne, PERSONNE, n’a sa classe, demandez à Bogart...peut-être Meryl Streep), Marilyn Monroe (what else?) et Betty Grable (Sous le ciel d’Argentine et cette photo iconique ). Ce film doit en vrai être numéro 3 sur ma liste des films préférés de Marilyn avec ce mélange de quête d’amour et de réussite (encore un rôle de croqueuse de diams). Je me dis que si on devait en faire un remake on aurait droit à Katherine Heigl, Jennifer Aniston et Sandra Bullock. Mouais je ne sais pas trop. Ce trio là est irremplaçable. Drôle, léger avec un pointe de cynisme (surtout venant de Schatze, le personnage de Lauren Bacall), pas le meilleur mais un classique. La scène finale me fait toujours sourire.

La réplique : « Ce vieux type, comment il s’appelle ? celui qui joue dans « The African Queen » ? j’ suis folle de lui ! » dit par Schatze, le personnage de Lauren Bacall et joli clin d’œil puisqu’il s’agit d’Humphrey Bogart, son époux.

Les désaxés – The Misfits (1961)

Le dernier (qu’elle ait achevé), le plus intense, le plus vrai et tout simplement le meilleur film de Marilyn Monroe pour moi. Mon préféré. Ecrit pour elle par son mari Arthur Miller. Marilyn Monroe est Roslyn Taver, cette femme totalement perdue et d’une tristesse contagieuse ( ou est-ce Norma Jean ?). Le dernier aussi de Clark Gable (un jour je vous parlerais de mon amour pour Clark Gable. Aux mots « classe » et « élégance »dans le dictionnaire, il y a sa photo). J’aime Marilyn dans ce rôle, loin de ceux de la petite blonde un peu nunuche.

En ce moment et jusqu’au 30 décembre, il y a une expo à la Galerie de l’instant dans le 3ème arrondissement de Paris intitulée « De Norma Jean à Marilyn ». Plus d’infos