Un journal pas si intime

Il vous arrive parfois en rentrant chez vous après l’une de ses journées dont on sort éreintés d’avoir envie d’écrire ? Moi cela m’arrive souvent, très souvent. Juste écrire. Alors j’allume l’ordi (enfin pour le nombre de fois où je l’éteins vraiment), je clique sur « nouvel article » puis j’écris. J’écris, j’efface, je réécris un brouillon, j’enregistre, puis irrémédiablement je le supprime plus tard. Ce n’est pas tant le syndrome de la page blanche mais plutôt le syndrome de l’autocensure.

Et la question : jusqu’à quel point je veux/peux me raconter ?

Cette envie d’écrire mais sur quoi ? Ecrire sur le livre que je viens de finir ? Comme presque tout le monde j’ai l’impression, je me suis plongée dans la saga 1Q84. Je pourrais vous en parler mais rien d’original de ce coté la. Ecrire sur quelque chose de plus « personnel » ? Sur ma fatigue du moment ? Cela reviendrait à raconter plein de petits détails et du même coup à me révéler peut être plus que je ne voudrais.
Pour certains, un blog est une sorte de journal (pas si) intime où ils arrivent à se raconter. Il faut se l’avouer ce n’est pas facile. En tout cas pour moi même réfugiée derrière mon vieil ami AZERTY.
Ce serait tellement plus libératoire de déverser mes états d’âmes, mes humeurs et mes coups de gueules même relativement (mais alors vraiment relativement) sous couvert d’anonymat et les jeter en pâture au 2.0, mais non. Alors souvent je m’autocensure. J’ai l’habitude de me censurer sur Facebook et encore plus sur Twitter contrairement à ce que l’on pourrait croire mais cela devrait être différent avec mon blog quand même, non ?

J’écris quand même, mes frustrations, mes questions, mon amour, mon bonheur, mes rêves, mon énervement, ma fatigue. J’écris le coeur à vif et le cerveau bouillonnant jusqu’à plus de forces. Puis je clique sur « mettre dans la corbeille » et j’éteins l’ordinateur.