Samedi 23h16

Il y a 7, 9 ans à cette même heure c’était le branle-bas de combat. « A quelle soirée faut-il aller ? Est-ce que la paire d’escarpins achetée plus tôt dans la journée et pour l’occasion va avec la robe qu’on veut porter comme prévu? » L’occasion en question étant juste un samedi soir ou tout était prétexte pour faire la fête, se percher sur des talons de 12 et user la piste de danse à n’en plus pouvoir. Les 400 coups dans toute leur splendeur. Il nous est déjà arrivé avec ma bande de copines de l’époque (oui de l’époque car avec l’âge aussi on apprend qu’il ne faut pas beaucoup s’entourer mais bien s’entourer)  d’enchaîner boite sur boite pendant une soirée et de se retrouver à sortir d’after à 11 heures du matin, avec le soleil haut dans le ciel et toujours perchées sur nos talons de 12.

Aujourd’hui, il est presque impossible de me faire oublier mon rituel du samedi soir (ou du vendredi). Il faut une grande ou très bonne occasion pour me voir me motiver à 23 h un samedi soir et me re-percher sur ses même talons de 12 et sortir de chez moi pour aller à je ne sais quelle soirée. Je ne dis pas que cela ne m’arrive pas même si je peux compter ces fois sur les doigts de ma main, mais me faire quitter le petit confort de mon chez-moi une fois arrivé le weekend révèle de l’exploit. La fatigue,un côté un peu blasé peut-être. Quoi qu’il en soit je n’échangerais contre rien mon petit rituel : du bon saucisson, du cantal, une bonne bouteille de vin… et le regarder pianoter sur son téléphone.

C’est donc ça la maturité ? En tout cas, c’est ça « grandir » il parait .